Comment évoluent l’offre et la demande sur le marché immobilier au 1er trimestre 2023 ?

Regardons en premier lieu côté offre

Pour le premier trimestre 2023, on peut constater sur l’ensemble des portails que le nombre de nouvelles annonces immobilières est significativement plus élevé que ces 2 dernières années à la même période.

Signe que les vendeurs sont encore nombreux.

Variations mensuelles du nombre de nouvelles annonces immobilières

En revanche, les portails sont unanimes sur le fait que la variation des stocks mensuels montre clairement une accumulation du nombre de biens à vendre depuis 6 mois.

Cette accumulation est majoritairement le fruit de l’application stricte des critères HCSF ainsi qu’à la hausse rapide des taux ayant tous deux conduit à la baisse de -40% de la production de crédit immobilier depuis le 1er trimestre 2021.

Variations mensuelles du stock d’annonces immobilières

Sur le marché de biens immobiliers de luxe, l’accumulation de nouvelles annonces immobilières s’explique en partie par le retard pris sur les dossiers de financement de ce genre de clientèle.

Étant principalement détenu par des propriétaires plus âgés, de secundo accédant, confrontés jusqu’il y a peu, à des difficultés pour se faire financer à leur tour, du fait du mode de calcul du taux d’usure qui a été révisé depuis.

Variations mensuelles du nombre de nouvelles annonces de biens de luxe

Sur ce segment de marché, l’enjeu n’est pas le même.

Les acquéreurs sont souvent très confortablement installés avec un apport plutôt conséquent leur permettant de temporiser leurs transactions.

L’objectif pour eux en cette période charnière est souvent double.

D’une part, vendre leur bien au prix le plus haut afin de négocier plus confortablement et âprement l’achat du nouveau.

Et d’autre part, être prompt à acquérir LE bien le plus désirable et le plus rare à la vente.

Le temps de l’obtention de ce double objectif, les biens de luxe marquent le coût et s’accumulent durablement.

Variations mensuelles du stock d’annonces de biens de luxe

Qu’en est-il côté demande ?

Sur un marché immobilier moins dynamique qu’au cours des années précédentes, certains propriétaires immobiliers peinent à trouver acquéreur et souvent refusent de baisser le prix de vente.

À la frilosité des vendeurs et aux négociations accrues des acheteurs, s’ajoutent du côté de ces derniers, les problèmes de financement et les réglementations contraignantes.

L’absence de portabilité des prêts immobiliers et la hausse des taux n’incitent pas les ménages déjà propriétaires à déménager. Le risque étant de voir leur taux de crédit augmenter sensiblement par rapport à leur crédit en cours. Le nombre de ventes « de confort », non dictées par les aléas de la vie (naissance, divorce, décès…), devrait rester bas à moyen terme.

EN RAPPEL

Comme nous l’avions déjà évoqué dans un article précédent, l’application stricte des critères HCSF a rendu 4 acquéreurs sur 10 non éligibles au financement comme on les octroyait en 2020.

Pour le reste des acquéreurs, la hausse rapide des taux diminue fortement leur capacité d’emprunt en amplifiant d’autant la difficulté à se conformer aux critères HCSF.

A RETENIR

 

  • Les vendeurs de biens immobiliers rechignent à baisser les prix.
  • Les acquéreurs négocient davantage, notamment sur la question de la performance énergétique.
  • Les délais de vente s’allongent de plusieurs jours.
  • De nombreux acquéreurs se retrouvent ainsi exclus du marché.

 

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